
J’ai eu le plaisir de découvrir la course nocturne assez rapidement. Le soir, vous rentrez du travail, vous chaussez vos baskets, et c’est parti.
Evidemment, ressortir pour aller courir quand il fait nuit noire demande une certaine volonté. Une petite voix vous dira bien entendu de rester bien confortablement à la maison afin de profiter de la chaleur du foyer et du confort de votre canapé. Mais une fois fait taire cette misérable mauvaise petite voix, vous êtes fin prêt à vivre cette expérience unique.
Ce que je préfère, c’est courir quand la nuit est ni chaude, ni froide, et sans vent. Oui, c’est beaucoup demander. Mais lorsque vous avez la chance de réunir ces éléments, la magie opère. Une fois passé les premiers kilomètres et que la machine est bien lancée, vos sens se mettent à fonctionner d’une manière différente par rapport à une course en journée.
Votre vision est plus restreinte, il y a moins de circulation, moins de bruits. Votre ouïe capte facilement vos pas, vous faites plus attention à votre respiration, vous sentez votre corps en action. L’idéal est aussi de bien connaitre son chemin afin de ne pas être trop se concentrer sur son parcours. Sentir ses muscles aussi distinctement vous donne une autre approche de votre organisme. La concentration, voir une sorte de méditation se met en place, et vous semblez ne plus souffrir des impacts au sol. Attention à ne pas se laisser griser par ces sentiments…
Vous devenez un coureur léger fendant la nuit sans obstacle ni limite…