« Je vais participer à la course bidule »
Un jour cette phrase sort de votre bouche. C’est un moment clef qui vous fait basculer dans une autre approche de votre sport préféré. Et oui, une course cela se prépare.
J’arrive ma Villennes…
En général, on commence pas une Foulée, un bon classique qui sera un 10 kilomètres. J’ai commencé par la Foulée de Villennes sur Seine. C’était quelques mois après avoir commencé sérieusement la course à pied, je voulais goûter aux joies d’une première compétition … sans aller trop loin de chez moi ! Bonus supplémentaire, un cadeau était offert, un super t-shirt technique à chaque participant.
J’avoue que je ne savais pas si j’allais finir dans les derniers, étant donné qu’à l’époque je n’avais pas de GPS lors de mes sorties, et que l’application Runkepper sur mon iPhone de l’époque n’était pas très précise dans ses distances, les tracés étaient parfois…fantaisistes.
Le matin de la course je me suis préparé comme si j’allais courir un marathon : Levé 3 heures avant la course et pâtes au petit déjeuner. Un peu exagéré par rapport à la distance….mais quand vous manquez d’expérience, vous cumulez les précautions.
Un conseil avisé.
Une fois récupéré mon dossard, je gagnais la ligne de départ dans une grande nervosité. J’observais les autres coureurs comme si nous allions disputer une compétition internationale. Le départ donné, je partais avec la foule, en essayant de respecter le conseil donné par un ami coureur chevronné : « ne te laisse pas aspirer par la foule, si non tu vas courir trop vite au début »
Respectant cette consigne, je m’économisais et courais les premiers kilomètres avec le frein à main. Une fois dépassé le 7ème kilomètre, je me rendais compte que j’en avais sous la semelle, et qu’il était dommage de ne pas plus donner. Je finissais en trombe les derniers kilomètres.
Moral de l’histoire, une course mal gérée dans le rythme, j’avais écouté un conseil plutôt que d’écouter mon corps. Mais le sentiment qui me gagnait était plus fort que ce constat. Participer à une course était une chose très agréable, et attendre impatiemment pour connaitre son classement, une excitation comparable à un lycéen guettant les résultats du bac.
Je venais de mettre le doigt, ou tout du moins le pied, dans un engrenage infernal.
